Pourquoi le Direct Instruction suscite-t-il un tel ressentiment ? (2e partie) Imprimer Envoyer
Pédagogie Explicite - Direct Instruction
Écrit par Kerry Hempenstall (trad. Françoise Appy)   
Dimanche, 30 Mars 2014 14:30

Il s'agit de la traduction (avec la permission expresse de l'auteur) de l'article de Kerry Hempenstall :

Why does Direct Instruction evoke such rancour?

Traduction : Françoise APPY

Pourquoi le Direct Instruction suscite-t-il un tel ressentiment ?

2e partie

 

 

Le florilège des critiques


Malgré la longue liste des preuves empiriques validant le Direct Instruction, il y a eu aussi des critiques, cela n’est pas surprenant. Aucune autre approche n’a jamais autant mobilisé les éducateurs que celle-ci. Les critiques sont fondées sur un certain nombre d’arguments de diverses natures. Certains sont fantaisistes, d’autres superficielles, d’autres purement émotionnelles et beaucoup s’appuient sur des croyances idéologiques au sujet des apprentissages.

 

A/ Les théories du complot

- Le Direct Instruction serait une conspiration IBM / McGraw-Hill pour opprimer les masses et faire du profit (Kohn, 2002 ; Nicholls, 1980).

- Le Direct Instruction serait un complot de la droite chrétienne (Berliner, 1996).

- « Les critiques soutiennent que l’acceptation du Direct Instruction menace de répandre l’enseignement par cœur,  propre aux conservateurs religieux et autres défenseurs du retour aux fondamentaux » (Learn, 1998).

- Il serait conçu pour alimenter un « programme de formation de la main-d'œuvre mondiale » (Iserbyt 1999, p 150) dans le but d’endoctriner les élèves afin de les transformer en une main-d'œuvre non qualifiée et soumise (Shannon, 2007).

- « Il s’agit véritablement d'endoctrinement : quand je suis retourné aux États-Unis, j'ai réalisé que la transition américaine d'une république constitutionnelle souveraine vers une démocratie socialiste ne se ferait pas par la guerre (ni par les balles et les chars), mais à travers la mise en œuvre et l'installation du “système” dans tous les secteurs du gouvernement fédéral, étatique et local. Le lavage de cerveau pour le contrôle du “système” se tiendrait à l'école, à travers l'endoctrinement et la modification des comportements, qui revêt de nombreuses étiquettes : les plus récentes étant l’Éducation basée sur les résultats, le  Mastery Learning de Skinner ou le Direct Instruction » (Iserbyt 1999, p XV).

- Il y a une conspiration entre les chercheurs, les éducateurs et les décideurs (Goodman, 2002 ; Zemelman, Daniels et Bizar, 1999). « Les preuves données par la recherche sont déformées et dénaturées délibérément avec une cohérence idéologique, politique et de manière efficace et rentable » (Allington, 2002).

 

B/ Les effets secondaires négatifs

- « Le Direct Instruction est une méthode d'enseignement court-circuitant le cerveau et provoquant un réflexe artificiel, contrôlé et programmé. Cette manipulation provoque tellement de stress chez certains élèves qu'ils deviennent réellement malades et / ou développent des tics nerveux » (Hayes, 1999).

- « Il cause des dommages chez les enfants : socialement, moralement et intellectuellement. C'est une méthode trop étriquée et contraignante » (Rheta DeVries, professeur de programmes et d'enseignement, au Center for Early Development and Education, University of Northern Iowa).

- « Tullis affirme que l'exposition précoce à des contenus scolaires  a le potentiel d'endommager psychologiquement les cerveaux en développement, et peut conduire, entre autres, à des problèmes de santé physique, y compris la dépression, les troubles anxieux – et même les maladies cardio-vasculaires et le diabète » (Engelmann, 2012, p 1).

- Le Direct Instruction produit plus d'arrestations pour crime, plus de placements dans l'enseignement spécialisé pour cause de troubles émotionnels, une moins bonne réussite scolaire, et à terme plus de séparations dans les couples (HighScope).

- En Direct Instruction, les élèves ne peuvent pas penser tout seuls : « Quand ils ont à penser par eux-mêmes, ils attendent qu'on leur dise comment » (la psychologue Rebecca Marcon).

- Le Direct Instruction nuit aux élèves, il est à l’origine de la délinquance (Schweinhart, Weikart, et Larner, 1986). Ses « effets secondaires peuvent même être mortels » (Boomer, 1988, p 12). « Il est une pédagogie scénarisée pour produire des élèves et des adultes dociles, conformistes, et concurrentiels. »

- « C’est extrêmement autoritaire », observe Larry Schweinhart du très estimé projet de recherche Perry à Ypsilanti, Michigan, et peut amener les enfants à « du ressentiment et une dépendance vis-à-vis des adultes » (Duffrin 1996, p 4 ; cité dans Coles, 1998).

- « Le Direct Instruction est devenu aujourd'hui la maltraitance des enfants pauvres, sanctionnée par le gouvernement fédéral » (Horn, 2007).

 

C/ La conception du processus de lecture est erronée

(Gollash, 1980)

- Le Direct Instruction met l'accent sur la phonétique, ce qui est une mauvaise approche (Meyer, 2003).

- Il met l'accent sur les mots clés : « Le Direct Instruction, même s’il prétend être favorable à l’approche phonique, semble orienter l’enseignement du déchiffrage essentiellement par le biais de la récitation orale des textes » (Fritzer & Herbst, 1999, p 46).

- Il met l'accent sur ​​la phonétique au détriment de la compréhension (Jordan, Green, & Tuyay, 2005).

- C'est uniquement l'apprentissage par cœur, et cela ne conduit pas à la compréhension conceptuelle ni à la résolution de problèmes (Ewing, 2011).

- « C'est du par cœur, c'est la mémorisation, ce n'est pas une pratique solide", Karen Smith, Directeur associé du Conseil national des professeurs d'anglais. « Cela va à l’encontre de tout ce que nous pensons » (Duffrin, p 1).

- Le Direct Instruction produit « une nation de lecteurs par cœur » (Coles, 2001).

 

D/ Le Direct Instruction est incompatible avec d'autres principes  plus importants

- La normalisation (Penney, 1988).

- La nature holistique de la lecture (Goodman, 1986 ; Giffen, 1980)

- Un paradigme éducatif naturaliste (Heshusius, 1991).

- Une interaction enfant-enseignant flexible et réciproque (Ashman & Elkins, 1990).

- Le professionnalisme et la créativité des enseignants – les scripts dévaluent le travail des enseignants. (Denise, 2008; McFaul, 1983). « La prolétarisation du travail de l’enseignant » (Giroux, 1985, p 376).

- Le constructivisme, qui affirme que les élèves créent leurs propres savoirs plus qu’ils n’absorbent l'information présentée par d'autres, aime les enseignants. Le Direct Instruction est l'antithèse de l'attitude constructiviste soutenant qu'il existe plusieurs représentations de la réalité, dont aucune n'est automatiquement ni nécessairement supérieure ou inférieure aux autres. Duffy (2009) explique comment  « les chercheurs du Direct Instruction se sont focalisés sur les recherches dans lesquelles des variables sont manipulées dans des expériences étroitement contrôlées .... [alors que] l'approche constructiviste est d'étudier des environnements d'apprentissage riches, en examinant les variables dans le cadre de ces environnements » (p. 354-355). Vous ne pouvez donc pas comparer les deux approches – c’est comme comparer des pommes avec des oranges. « Chacune repose sur des biais intellectuels qui laisseraient l'autre dans une situation désavantageuse si nous voulions comparer les résultats » (Jonassen, 2009, p 29). Confrey (1990) décrit la position constructiviste comme incompatible avec le Direct Instruction : « Nous ne pouvons avoir aucune connaissance directe ou spontanée de toute réalité extérieure ou objective. Nous construisons notre compréhension à travers nos expériences, et le caractère de notre expérience est profondément influencé par l’angle cognitif de notre vision » (p 108).

 

E/ Le succès du Direct Instruction est illusoire

- Il est basé sur des tests qui ne mesurent pas la lecture réelle (Cambourne, 1979 ; Kohn, 1999).

- Le soutien à la recherche apparent n'est pas convaincant parce que la recherche empirique ne peut pas répondre aux questions de la supériorité des méthodes (Weaver, 1988). « Nous n'avons pas une approche, nous avons une philosophie » (Horsch Institut Erikson, cité dans Duffrin, 1996, p 6).

- Cela ne peut pas marcher parce que c'est faux : « (...) dans l'éducation, les croyances a priori sur la manière dont les enfants devraient apprendre ou sur la valeur relative des différents types de connaissances semblent avoir une force énorme dans les jugements sur l'efficacité » (Traub, 2002).

- L’opération Follow Through n’a pas prouvé l’efficacité du Direct Instruction (Kohn, 1999).

 

F/ D'autres approches sont plus efficaces

Par exemple :
- Whole Language (Weaver, 1991).
- L’apprentissage par la découverte (Bay, Staver, Bryan, & Hale, 1992).

Elles sont aussi efficaces que le Direct Instruction (Kuder, 1990 ; O'Connor et al, 1993).

 

G/ Le Direct Instruction peut être inapproprié pour certains sous-groupes

- Pour les élèves relevant de l'enseignement spécialisé (Heshusius, 1991 ; Kuder, 1991 ; Penney, 1988).

- Pour ceux possédant certains styles d'apprentissage, par exemple, ceux qui ont un locus de contrôle interne (McFaul, 1983 ; Peterson, 1979).

- Pour les élèves ayant des handicaps d’apprentissage : « L'échec de l'instruction directe à enseigner la lecture à des enfants handicapés semble être liée à une mauvaise conception pédagogique » (Allington, 2003).

- Pour les élèves précoces (Peterson, 1979).

- Pour les étudiants autochtones (Ewing, 2011 ; Sarra, 2011).

 

H/ Son utilisation est surtout limitée à l'acquisition de compétences de base

(Peterson, 1979)

 

I/ Son utilisation est seulement réservée aux pauvres et aux élèves à risque

(Eppley, 2011)

 

J/ Il est mieux utilisé en conjonction avec d'autres approches

(Delpit, 1988 ; Gettinger, 1993 ; Harper, Mallette, Maheady, et Brennan, 1993 ; Spiegel, 1992 ; Stevens, Slavin, et Farnish, 1991)

 

K/ Il peut paraître inacceptable pour les élèves

(Reetz et Hoover, 1992)

-  Il détruit la motivation en demandant aux élèves une pratique trop importante. « De fortes doses de pratique avec des exercices qui semblent inutiles aux enfants font disparaître tout intérêt et toute pensée » (Baroody & Ginsburg, 1990, p 58).

 

L/ Les relations, et non l’instruction, sont ce qui font l'apprentissage

(Sara, 2011 ; Smith, 2003)

 

M/ Une carence du principe fondamental d'humanité

- Les éléments des programmes, tels que le matériel pédagogique spécifique, le curriculum avec des consignes prescrites, sont considérés comme déshumanisants, car sont privilégiant le matériel pédagogique plutôt que les personnes (Goodman, 1998).

- Les programmes d’Engelmann sont « étouffants et inhumains » (Ken Goodman dans Learn, 1998).

- « Distar (Reading Mastery) et l'ECRI de Siegfried Engelmann sont tous deux basés sur une vision philosophique du monde très malsaine considérant l'homme comme rien d’autre qu’un animal » (Iserbyt, 1999, p 212).

- Le Direct Instruction rend les apprenants passifs (Johnson, 2004). «  En effet, il est souvent considéré comme offensant pour les étudiants, de croire qu’ils ne peuvent apprendre qu’à partir d'un scénario ; et offensant pour les éducateurs, de croire qu'ils ne peuvent enseigner qu’à partir d'un script ; et tous les scripts sont écrits par un vieux gars aux États-Unis » (Sara, 2011).

 

N/ C'est tout simplement un enseignement à l’ancienne

« (...) Le coeur du Direct Instruction est un groupe d’élèves chantant (en suivant un texte) en réponse aux signaux scriptés de la main de l'enseignant, toute comme on le trouvait au XIXème siècle dans les écoles blab [1], dans lesquelles les élèves récitaient à l’unisson ce qu’ils étaient supposés mémoriser » (Fritzer, et Herbst 1999, p.45). « (...) se concentrer uniquement sur la pratique et l'apprentissage par cœur » (Fogarty et Schwab, 2012).

 

O/ C'est tout simplement le béhaviorisme de Skinner

- « (...) Les approches pédagogiques actuellement imposées sont quelque chose dont la plupart des gens ne voudraient pas pour leurs propres enfants. Ces approches, dit-il, relèvent plus du dressage de rats que d’enseignement. Il a exhorté son auditoire à réclamer un bon enseignement en tenant compte des leçons du constructionnisme social au lieu de traiter les élèves par une approche behavioriste dans laquelle, comme B.F. Skinner l’a prouvé, même les pigeons peuvent apprendre à jouer au ping-pong.... Le Direct Instruction est une méthode comportementaliste scénarisée, très populaire auprès des décideurs scolaires urbains et les voyous de Reading  First qui font leurs choix curriculaires dans les écoles Title 1[2].Aucun parent d’une banlieue moyenne ne permettrait un tel assassinat cognitif de ses enfants » (Horn, 2007).

- « Le Direct Instruction d'Engelmann prétend être scientifique car il repose sur le behaviorisme dépassé de B.F. Skinner, une approche enterrée par Chomsky dans son examen du comportement verbal en 1967 » (Sarra 2011, p.1).

 

P/ Cela semble bon en raison de son ancienneté

« L’un des problèmes pour avoir des programmes éprouvés, vous devez disposer d'anciens programmes », ajoute Richard L. Allington, le président du département de la lecture à l'Université d'Etat de New York à Albany. « La plupart des programmes du Direct Instruction datent de 25 ou 26 ans, ce qui explique pourquoi il y a davantage de recherche à leur sujet ». Si le Direct Instruction semble être une bonne méthode, disent M. Allington et d'autres, « c'est peut-être parce qu'il y a un manque de données  sur les autres méthodes » (Viadero, 1999).

 

Q/ Il ne tient pas compte de la pensée d'ordre supérieur, et, de plus, l'étouffe

(Doyle, Sanford, & Emmer, 1983)

L'enseignement est didactique, par conséquent les élèves n'apprennent pas comment faire pour échanger entre eux (Ewing, 2011).

 

R/ Zig ne devrait pas être pris au sérieux

- « Un pédagogue obscur nommé Engelmann » (Rundle 2009, p.1).

- « (…) écrit par un vieil homme aux États-Unis » (Sarra, 2011).

 

S/ Les effets peuvent être de courte durée

La Coalition for Evidence Based Practice (pour une politique fondée sur les données probantes - 2012) n'inclut pas le Direct Instruction dans sa liste d'approches car elle prétend qu’il y a un manque d'études et de preuves sur les effets à long terme.

Voici l’extrait d’une communication personnelle (11 Juillet 2012) d'un porte-parole de la Coalition :

« Nous avons examiné les données relatives au Direct  Instruction et nous pensons que, si un certain nombre d'études sont prometteuses quant à un effet à court terme, des évaluations plus rigoureuses avec un suivi à long terme sont nécessaires pour déterminer l’importance des effets  sur les résultats académiques et  comportementaux. Nous cherchons des preuves sur la durabilité des effets afin de savoir si les effets à court s’estompent rapidement, ce qui est un phénomène malheureusement assez fréquent dans l'éducation. Il y a eu quelques études de ce type sur le long terme, mais elles ont tendance à souffrir de limitations clés et il est difficile de tirer des conclusions définitives sur la durabilité de  l'efficacité (par exemple, parce que les études utilisaient de très petits des échantillons ou parce que le Direct Instruction était combiné avec d'autres interventions lors des évaluations) » (par. 1, 2).

Jean Stockard a réalisé l'énorme tâche de compiler une base de données relative aux recherches sur le Direct Instruction pour permettre à ceux qui le désirent d’étudier cette recherche eux-mêmes et de pouvoir former un jugement sur les  preuves relatives à cette forme d’enseignement. Vous pouvez la consulter ici.

Voir aussi le travail de Cristy Couglin : Research on the effectiveness of Direct Instructionrect Instruction programs: An updated meta-analysis.

 

T/ Un manque de rigueur méthodologique dans la recherche

La What Works Clearinghouse rejette la plupart des études sur le Direct Instruction,  comme ne répondant pas à leurs critères de qualité méthodologique, et ignore ceux âgés de 20 ans ou plus. Il y a eu beaucoup de critiques au cours des 5 dernières années (Briggs, 2008 ;Carter & Wheldall, 2008 ; Greene, 2010 ; Engelmann, 2008 ; McArthur, 2008 ; Reynolds, Wheldall, et Madelaine, 2009 ; Slavin, 2008 ; Stockard 2008, 2010, 2013 ; Stockard & Wood, 2012, 2013). Elles ont inclus les critères utilisés et l'application incohérente de ces critères. Pour une analyse détaillée appliquée aux déterminations du CME sur les programmes Direct Instruction, voir l'analyse de Jean Stockard.

-o-

La plupart des critiques décrites ci-dessus ont été habilement traitées par Adams (2004), Adams et Engelmann (1996), Adams et Slocum (2004), Barnes 91095), Carnine (1992, 1994), Ellis et Fouts (1997), Engelmann (2002), Kozloff (2009), et Tarver (1995, 1998).

Dans la littérature critique du modèle Direct Instruction, la plupart des arguments se basent sur les questions philosophiques concernant la réalité et la puissance ; sur des questions théoriques telles que la nature du processus d'apprentissage, le rôle de l'enseignement, ou sur la nature des mesures. Parmi les rares études dans lesquelles des approches alternatives ont été évaluées comme équivalentes ou supérieures, des questions relatives à la fidélité du traitement ont surgi. Il est rarement précisé si le modèle décrit est le vrai modèle du Direct Instruction ou un quelconque clone d’une rigueur approximative.Il n'est pas précisé non plus si les enseignants en Direct Instruction ont été formés de manière adéquate pour être capables d’enseigner selon les protocoles de présentation.

Une caractéristique surprenante de la plupart des critiques est la quantité de venin qu’elles contiennent. Il semble que la plupart des articles s’articule autour d’une importante antipathie pour le sujet. Il y a peu de prétention à l'objectivité, et le registre relève souvent de l’émotionnel. On ne peut pas s'empêcher de se demander : quel est ce modèle pédagogique qui suscite tant de colère ? Le Direct Instruction est  « dur, inflexible, c’est une approche dépersonnalisante » « (...) J’aimerais voir un pieu planté dans le cœur de Distar » (Jalongo, 1999, p 139).

Le sous-entendu dominant est que l’auteur n’approuve pas le système parce qu’il est en contradiction avec sa propre philosophie ou ses croyances. Il est forcément faux parce que le construtivisme est vrai et juste et que ce système diverge du constructivisme. En toute logique, cette erreur est appelé pétition de principe. « C'est  de l’apprentissage par cœur, c'est de la mémorisation, ce n'est pas une bonne et solide pratique », affirme Karen Smith, directeur associé du Conseil national des professeurs d'anglais. « Cela va à l’encontre de tout ce que nous pensons » (Duffrin 1996, p 4).

Peut-être l'aspect le plus flagrant des critiques est que relativement peu de gens contestent l'efficacité de l'approche. Il semble que, pour la plupart, les résultats ne sont pas contestés, mais le processus n'est pas celui qui plaît à la plupart des enseignants. Ainsi, le rejet du Direct Instruction semble placer le confort des enseignants avant la réussite des élèves.

 

Voir la 1ère partie

Voir la 3e partie

 


[1] Blab school : école courante aux États-Unis au XIXe siècle dans laquelle les livres et matériaux écrits étant rares, les leçons consistaient  pour le professeur à faire un cours magistral et pour les élèves à répéter en chœur.

[2] Title 1 schools : Ce sont des écoles dans des quartiers défavorisés qui sont aidées financièrement afin de réduire l’écart entre les élèves pauvres et les autres.

 
 
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